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Motion bidon !

Publié le dimanche, 16 février 2020 Écrit par 
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Une soixante-dizaine de députés aurait apposé leurs griffes en vue d’une motion de censure contre le Premier ministre, chef du Gouvernement, Ntsay Christian. Le mode conditionnel est formellement indiqué dans ce genre d’intox qui fait le choux gras de certains quotidiens en mal de crédibilité. Comme il fallait s’y attendre, l’avalanche de démentis s’impose pour balayer d’une seule grosse pelle la dérive. Le titulaire du perchoir de Tsimbazaza n’était allé sur le dos de la cuillère pour le dénoncer. Il n’y avait eu, selon Mme Christine Razanamahasoa,aucune tentative de racolage de signatures pour une motion de censure ni dans les travées de l’auguste Assemblée ni dans l’enceinte du site. Il s’agit d’une pure invention de certains internautes, une motion bidon, dont l’objectif ne peut être quede créer des vagues. Une telle démarche n’aura aucune chance d’aboutir à Tsimbazaza dans la mesure où l’unité de la majorité IRD, proche du pouvoir, reste intacte et immuable. Une majorité solide et impénétrable ! Certains acteurs politiques malades de la nostalgie des « oignons d’Egypte » habitués à avoir affaire à une majorité frivole cherchent par tous les moyens à déstabiliser le régime IEM. Ainsi, ils déversent par le truchement desréseaux sociaux des informations fantaisistes.

La velléité de balancer une information bidon sur motion de censure relance le débat sur le concept de liberté d’expression et celui de la cybercriminalité relatif à leur usage à bon escient et afin de garantir la paix sociale.

L’Assemblée des peuples français, réunis en Assemblée nationale votait en 1789 « La Déclaration des droits de l’Homme et des Citoyens ». L’Art. 11 stipule que  « La libre communication des pensées et des opinions est un droit le plus précieux de l’homme : tout citoyen peut donc parler, écrire et imprimer librement… ».
Deux siècles plus tard, l’Assemblée générale des Nations unies qui s’était largement inspirée de la  Déclaration de 1789, adoptait le 10 décembre 1948 par une forte majorité « La Déclaration Universelle des droits de l’Homme » (DUDH). L’Art. 19 mentionne « Tout individu a droit à la liberté d’opinion et d’expression… ». Et la Constitution malagasy de la IV ème République fait sienne de ce droit inaliénable de l’Homme. Dans l’Art. 10 est écrit « Les libertés d’opinion et d’expression… sont garanties à tous ».

Quand on évoque la liberté d’opinion et d’expression, on touche ainsi à un domaine névralgique de la liberté de l’homme. C’est l’un des droits fondamentaux de l’Homme. N’empêche que l’usage abusif de ce droit remet, en permanence, sur le tapis le débat. Faudrait-on imposer des mesures dissuasives ?
La loi sur la cybercriminalité a été déjà promulguée. Mais l’application laisse certains observateurs un peu sceptiques. Des vies de couple, de famille, de l’honorabilité des gens et de la sérénité dans la société sont dangereusement exposées par les effets nuisibles de la cybercriminalité. Le juriste Imbiky Herilaza, expert en la matière, suggère qu’on réfléchisse à améliorer le dispositif de loi qui existe. Il fait appel à la mobilisation de tous pour endiguer ensemble le mal.
La bataille est loin d’être gagnée. Il faut agir avec la plus grande fermeté tout en préservant le principe fondamental du droit de l’homme et mettre le holà à ce genre de motion bidon.
Ndrianaivo

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Editorial

  • Date maudite !
    Treize mai, date à effacer ! Ce samedi, jour pas comme tous les autres samedis, 13 mai 1972, date où les mouvements de grève des étudiants grossis par tous les élèves de la Capitale, prenaient une allure radicale, point de non retour, sur l’Avenue de l’Indépendance, devant l’Hôtel de Ville, baptisée désormais Place du Treize mai. Il y a cinquante-trois ans en ce jour du 13 mai 2025, les Forces républicaines de sécurité (FRS) chargeaient à balles réelles les manifestants à Analakely devant l’ancien Hôtel de Ville. Le sang a coulé ! Il y a eu des morts et des morts ! Les choses allaient se précipiter. Pris de panique sinon aux abois, feu Président de la République Philibert Tsiranana enchaînait des décisions qui aboutirent, au final, à la chute du régime PSD. Le Général de Division Gabriel Ramanantsoa, Chef d’ Etat-major de l’Armée prit les rênes du pouvoir suite…

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